Quelles sont les méthodes d’observation en permaculture pour bien débuter au jardin ?

La permaculture repose sur l’imitation de la nature. Il s’agit de répondre à nos besoins tout en améliorant la biodiversité en enrichissant la terre et en assurant le gîte et le couvert pour la faune sauvage.
Bill Mollison et David Holmgren l’ont mise en pratique dans leur ferme expérimentale. Ils en ont tiré 12 grands principes, dont le premier fait état des méthodes d’observation en permaculture.

Les grands principes de la permaculture présentés par David Holmgren pour la conception d’un jardin

Le jardin en permaculture est un système dont la conception ou le design repose sur 12 grands principes.
David Holmgren, au cours de ses échanges avec Bill Mollison et de ses expérimentations sur sa ferme, a établi ces différentes étapes.
La première d’entre elles pour réussir son projet est l’observation. La permaculture étant une méthode visant à imiter les écosystèmes présents dans la nature, c’est en observant son espace qu’on peut en organiser la conception en respectant les strates de la forêt et des zones qui la bordent.

En quoi consiste la phase d’observation de l’environnement dans un jardin en permaculture ?

Si le projet doit imiter les manières qu’a la nature pour évoluer selon un lieu, un sol, les éléments naturels comme l’eau, le vent ou le soleil, il convient d’observer comment ces systèmes évoluent sur votre terrain.

Pourquoi l’agriculture traditionnelle n’est-elle pas pérenne pour l’environnement ?

L’agriculture conventionnelle se contente de sélectionner un terrain, puis elle apporte les ressources nécessaires à la culture des plantes sélectionnées.
Nul besoin d’observer, le travail et l’énergie viennent compenser le manque de ressources naturelles. Le sol est retourné, amendé, et l’on gaspille l’eau et l’énergie avec des outils à moteurs tout en appauvrissant le terrain.

Permaculture : la manière de cultiver ses légumes bio en respectant l’environnement

Le potager en permaculture est à l’opposé de cela. Il va tenir compte des vents, de la qualité du sol, du vent, du soleil et de la vie autour. Le travail du jardin tient compte de tous ces écosystèmes. Le but est de répondre à la fois aux besoins humains, des animaux et du sol, dans le respect de la biodiversité.

L’observation du sol : initiation aux techniques de la permaculture au jardin

Quand l’agriculture se réfère aux analyses scientifiques et autres protocoles de culture, la permaculture se base sur l’observation pour analyser un sol avant la conception de son design.

L’observation des plantes bio-indicatrices pour déterminer la nature d’un sol

Observez votre jardin de préférence aux beaux jours pour avoir une large variété de plantes endémiques à votre sol. Ce sont les plantes qui poussent naturellement sur votre terrain.
Certaines plantes ne poussent que sur certains types de terrains, elles sont appelées bio-indicatrices :

  • Le chiendent est signe d’un sol fatigué, des excès de nitrate et de potasse et d’un sol compact.
  • Le pourpier indique un sol à faible pouvoir de rétention et compacté.
  • Le coquelicot est révélateur d’un terrain calcaire.
  • Le plantain annonce une terre lourde, acide et humide.
  • Le bouton-d’or est le signal d’une terre à pH acide, humide et à forte teneur en argile.
  • L’ortie est la plante des terres humifères.

Les méthodes d’observation en permaculture pour définir la qualité de son terrain

La couleur de la terre de votre potager vous donne des indications :

  • Foncée : c’est une terre riche en humus et en matière organique.
  • Claire : votre terrain est pauvre, il faudra prévoir un apport de compost.

La texture du sol vous informe sur la teneur en argile. Si vous prenez une motte de terre humide dans la main et que vous pouvez en faire un boudin, vous avez une terre contenant de l’argile qui sera un lieu de culture idéal.
Au contraire, si elle s’effrite, elle est sablonneuse et demandera plus d’eau. Des apports en compost l’enrichiront et corrigeront sa structure.

Choisir la zone idéale pour implanter un jardin potager en fonction du soleil et du vent

Les éléments naturels que sont le soleil et le vent ont un impact majeur sur votre production de légumes bio. Vous déterminerez la place à destiner à votre potager en fonction de ces éléments.

Le soleil : l’élément indispensable à la culture des légumes dans le jardin potager

Sans soleil, pas de récolte au potager. Bien orienter son jardin de légumes en permaculture est indispensable.
Observez votre jardin pendant une année et déterminez chaque zone plus froide, plus à l’ombre selon la saison.
Vous pourrez ainsi installer chaque plante en fonction de ses besoins en soleil en respectant les méthodes d’observation en permaculture.

**Autre article : Connaissez-vous la méthode obridem ? **

Chaque zone de culture a sa place en fonction du vent en permaculture

Les méthodes d’observation en permaculture des courants d’air vous aideront à éliminer une zone soumise à un fort vent froid ou, au contraire, déterminer la mise en place d’une haie qui protégera votre jardin potager.
La formation d’un jardin en U, par exemple permettra de cultiver des plantes plus fragiles qui seront protégées du vent.

Les méthodes d’observation en permaculture sont les premiers guides qui vous aideront dans la conception du design de votre jardin potager. Au fil des années, vous verrez votre sol s’enrichir et les animaux sauvages s’installer sur votre terrain. Votre projet prendra vie en équilibre avec l’environnement.

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